Aza, seize ans, n'avait pas l'intention de tenter de résoudre l'énigme
de ce milliardaire en fuite, Russell Pickett. Mais une récompense de
cent mille dollars est en jeu, et sa Meilleure et Plus Intrépide Amie
Daisy a très envie de mener l'enquête. Ensemble, elles vont traverser la
petite distance et les grands écarts qui les séparent du fils de
Russell Pickett : Davis.Aza essaye d'être une bonne détective, une
bonne amie, une bonne fille pour sa mère, une bonne élève, tout en étant
prise dans la spirale vertigineuse de ses pensées obsessionnelles.Aza,
Daisy, Davis, trio improbable, trouvent en chemin d'autres mystères et
d'autres vérités, celles de la résilience, de l'amour et de l'amitié
indéfectible.
Turtles All the Way Down (2017)
Auteur : John Green
Éditeur : Gallimard (Jeunesse)
Parution : 2017
Pages :338
EAN-13 : 9782075097444
Mon Avis
J'ai cru que j'allais
résister, je n'avais pas vraiment les moyens de faire cette dépense,
et j'aurais pu attendre quelques semaines. Mais voilà, il m'est
littéralement tombé entre les mains quand j'étais à la fnac la
semaine dernière. Je n'allais quand même pas lui dire non. Ca
aurait été trop cruel.
Bref, j'ai acheté le
nouveau livre de John Green.
Un livre qui parle de
trouble obsessionnel-compulsif (TOC), au départ je me suis dit
« ouille ouille » (oui parce que je suis étudiante en
psycho et que j'avais peur que ce soit mal retranscrit) Mais après
je me suis rappelée qu'on parlait de John Green, l'homme capable de
parler de Cancer adolescent, de conduites à risque suicidaires et de
crise d'adolescence, avec une justesse appréciable. Et puis je me
suis aussi dis que John Green souffre de ce trouble et qu'il doit
savoir de quoi il parle quand même …
Et bah je me suis pas
trompée. C'est merveilleusement bien écrit, à tel point que
j'avais moi-même l'impression d'être prise dans les spirales de
pensée d'Aza et de ressentir son angoisse, et de comprendre pourquoi
elle subissait toutes ces compulsions (besoin physique irrésistible
qui pousse à agir afin de se sentir moins angoissé et de calmer les
obsessions). On ressent sa détresse, on la comprend. Alors qu'elle
pourrait passer pour insupportable et égoïste, du fait d'être dans
sa tête, j'avais plus de la compassion pour elle. Je vous renvoie
par exemple aux pages 63 à 66 !
Ce livre n'est pas une
histoire d'amour, et ça c'est important de le savoir, c'est une
histoire qui parle de la vie avec une maladie mentale qui est
envahissante, qui fait souffrir, et qui transforme toute chose d'un
simple à repas à un baiser, en combat systématique. Et John Green
fait un sans faute avec ça, je trouve.
Au niveau de l'intrigue
(car vous pensez bien que le livre ne tourne pas seulement autour du
TOC) on retrouve des thèmes qui lui sont chères :
l'adolescence, l'amitié, les premiers émois amoureux, la quête de
quelque chose ou quelqu'un, le deuil etc … Ces thèmes sont bien
abordés, ça on s'y attendait, mais j'ai quand même moins
apprécié que pour certains autre romans. Cela vient peut-être du
fait que j'ai compris la fin assez tôt, et que certains personnages
m'ont bien énervé au début (je parle de Daisy la meilleure amie
d'Aza) et que il y avait moins ce côté réelle amitié comme on a
pu le voir dans les autres. Du moins au début, mais cela a aussi une
explication logique dans ce livre. Donc c'est plus un ressenti
personnel qu'une réelle critique !
Et puis même si les personnages sont intéressants je me suis moins attachée à Davis que je l'avais été pour Gus par exemple. Comme dit plutôt j'ai eu beaucoup de mal avec Daisy jusqu'au milieu du livre au moins. Il y a peu d'autres personnages très développés..
Ah si la mère d'Aza, j'ai failli l'oublier, alors qu'elle a un rôle important (honte sur moi!) : j'ai beaucoup aimé son personnage de par ses maladresse, l'angoisse de perdre sa fille, mais surtout de ne pas pouvoir être une assez bonne mère pour empêcher sa fille de souffrir et d'avoir toutes ses pensées "invasives" comme les appelle Aza. La mère d'Aza est loin d'être parfaite, mais elle fait ce qu'elle peut et même si parfois ce qu'elle peut ça aggrave les choses, et que souvent ce qu'elle peut c'est pas suffisant, elle le fait quand même. Et ça c'est beau !
Et puis même si les personnages sont intéressants je me suis moins attachée à Davis que je l'avais été pour Gus par exemple. Comme dit plutôt j'ai eu beaucoup de mal avec Daisy jusqu'au milieu du livre au moins. Il y a peu d'autres personnages très développés..
Ah si la mère d'Aza, j'ai failli l'oublier, alors qu'elle a un rôle important (honte sur moi!) : j'ai beaucoup aimé son personnage de par ses maladresse, l'angoisse de perdre sa fille, mais surtout de ne pas pouvoir être une assez bonne mère pour empêcher sa fille de souffrir et d'avoir toutes ses pensées "invasives" comme les appelle Aza. La mère d'Aza est loin d'être parfaite, mais elle fait ce qu'elle peut et même si parfois ce qu'elle peut ça aggrave les choses, et que souvent ce qu'elle peut c'est pas suffisant, elle le fait quand même. Et ça c'est beau !
Encore une fois, la plume
de l'auteur est belle, simple mais avec des phrases qu'on a
juste envie d'écrire sur les murs de sa chambre !
« Certes, le
monde est vieux de plusieurs milliards d'années et la vie est le
produit d'une mutation nucléotidique, tout ça. Mais il est
également fait de toutes les histoires qu'on raconte à son sujet. »
P305
Et
les dialogues sont toujours à la fois frais, avec de belles
réparties et un naturel qui rend toute la lecture plaisante. Et
puis, il m'a quand même fait tiré de petites larmichettes à la
fin, même alors que je savais ce qu'il allait se passer. Je trouve
la toute fin, le dernier chapitre si poignant : pas parce qu'il
part dans des emphases ou du dramatique mais parce qu'il est réaliste
(je ne veux pas vous spoiler, mais pour ceux qui ont lu ou qui
veulent savoir de quoi je parle en le lisant, référez vous aux deux
dernières pages 336-337)
En Bref,
Ce
n'est pas un coup de cœur (mais pas loin), ce n'est pas mon préféré (il n'aura
pas réussi à détrôner Nos Etoiles Contraires qui a une place
toute particulière dans mon cœur), mais c'est un livre à lire,
parce qu'il est drôle et triste, parce qu'il est réaliste et juste
et que Aza est une jeune fille si courageuse, que les gens qui
souffrent de TOC le sont également, et qu'on n'a pas assez de livres
qui parlent de cela tout en abordant des sujets d'adolescence !
Et toi qu'en as-tu pensé ?
Quel est ton John Green préféré ?
Et toi qu'en as-tu pensé ?
Quel est ton John Green préféré ?
Kisses, Rainbows and Unicorns
Coucou !
RépondreSupprimerTon blog est très joli, et épuré, j'aime beaucoup !
L'auteur me tente pas mal, il y a deux trois livres de lui au cdi de mon lycée, je vais les emprunter ! :)
Merci beaucoup, je suis contente que blog te plaise, et bienvenue !
SupprimerTu devrais, c'est vraiment un super auteur, et reviens m'en parler si tu les lis, ce sera avec plaisir (je les ai tous lu sauf un !)
Ok... T'as réussi à me donner envie de le lire. Bravo. ^w^ Du coup, hop, wishlist...
RépondreSupprimerBienvenue !
SupprimerTant mieux, c'est le but ;) n'hésite pas à venir m'en parler quand tu l'auras lu !
Moi aussi j'ai pas pu résister, en le voyant a la fnac (aah) je pouvais attendre pour noel par exemple mais c'est trop dur :'( du coup il est dans ma PAL !
RépondreSupprimerA plus ! Zomento.
Impossible de résister à John Green !
SupprimerJe te souhaite une très belle lecture quand tu le commenceras, et au plaisir d'échanger avec toi dessus quand tu l'auras terminé ;)
Bienvenue dans le monde des blogueurs ! Ton site est très sympa j'ai hâte de lire tes chroniques et autres articles littéraires ! A très vite :)
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ta visite et ton compliment !
SupprimerAu plaisir d'échanger avec toi !